Cher journal des émotions,
Ce mois de mai a été marqué par une étape artistique importante. Porté par des désirs de faire honneur à mes identités culturelles, je publiai mon roman “L’impuissance d’une présence” en numérique le 20 mai. En franco-rwandais que je suis et étant née un 6 avril, jour de l’étincelle qui déclencha le génocide, écrire sur le Rwanda était vital. Mon besoin de traiter des thèmes de mon pays d’origine m’interdisait d’écrire ce qui a déjà été écrit des milliers de fois.
La première étape fut de ne pas le désigner directement par son nom. C’est par la métaphore du pays des mille vallées que je l’évoque tout au long du roman. Cette image a été créée à partir du surnom communément utilisé pour le Rwanda: le pays des mille collines. Ainsi, appeler le Rwanda “pays des mille vallées” est une métaphore d’une métaphore. Cette mise en abyme métaphorique est portée par le désir de faire découvrir au lecteur les richesses culturelles cachées dans la profondeur des vallées. C’est une invitation à porter un regard qui ne se limite pas aux sommets des célèbres mille collines. Une invitation à aller au-delà des apparences.
Par ailleurs, dans cette démarche de montrer des richesses culturelles de mon pays d’origine, j’aspire à rendre hommage à nos disparus. J’ai la conviction qu’une promotion culturelle est un hommage dont les victimes du génocide et de toutes les tragédies rwandaises pourraient être fières.
Mon roman a d’autres thèmes auxquels j’ai souhaité accorder une place importante. Il s’agit notamment des problématiques du journalisme moderne, la complexité que peuvent révéler les rapports fraternels, la hantise de disparaître sans avoir réalisé ses rêves. Et bien d’autres thèmes.
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