Le climax de mars

Cher journal des émotions,

La thérapie des maux par les mots a forgé ma vie. L’impératif d’écrire m’est vital. Avec le temps, vint le choix de partager des fruits de cette activité solitaire. C’est la passion de l’échange des idées qui a nourri cette démarche. Je n’aspire pas à être un penseur aux solutions éclatantes. Mon ambition est d’emmener ceux et celles qui croisent ma plume à se poser des questions pertinentes. Être utile aux itinéraires de ceux et celles que je rencontre, tel est mon espoir. Ce 20 mars 2019, le délice de me sentir utile aux autres a atteint des sommets qui me paraissaient inaccessibles. Oser rêver d’un tel zénith me semblait même indécent.

Mon lectorat dessine des sourires indélébiles sur mon âme. Les messages reçus des personnes qui me lisent font palpiter mon cœur. Si je suis autant touché par ces démarches, c’est parce que ces lecteurs et lectrices me manifestent leur confiance en se mettant à nu dans nos conversations. L’idée de prendre l’affection de mon lectorat pour acquise m’est étrangère. À chaque fois que cette affection frappe à ma porte, je lui ouvre avec étonnement.

En cette soirée unique du mois de mars, une lectrice fit sauter mon baromètre de l’étonnement, transportant mon esprit dans un jardin aux fleurs du bouleversement. Ces splendides fleurs m’étant destinées. Cette dame m’expliqua longuement comment mes textes avaient changé sa vie. Il semble que les réflexions développées dans mes articles lui aient servi d’outils pour trouver des réponses à des questions existentielles qu’elle s’est posée toute sa vie. Elle a élaboré ses propres réponses, mes idées faisant figure de boussole. Ma surprise a atteint de nouveaux sommets, en apprenant qu’elle avait trouvé une réponse à son questionnement sur l’existence de l’âme sœur. Ce thème n’étant présent dans aucun de mes textes, c’est la magie de l’inspiration qui s’est manifestée de manière étincelante.

Les jours suivants furent le prolongement de cette magie. Ma plume avait rallumé l’étincelle de son amour pour l’écriture. Un amour qui s’était éteint plusieurs décennies auparavant. En lisant les textes qu’elle venait d’écrire, tout mon être en était ému. D’autant plus qu’elle y faisait référence au rôle que j’ai eu dans cette renaissance. Elle s’est réconciliée avec une quête intérieure dont elle s’était éloignée. Son goût pour l’exploration de ses émotions a retrouvé des éclats. Ce qui créa mon climax de mars. Un moment de pur bonheur. Un bonheur durable.

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